Les Z’otres Z’infos – Terre saine quelle traduction ?

Publié le par Ah ! l'Info !

Les Z’otres Z’infos – Terre saine quelle traduction ?

Que veut dire le panneau placé à l’entrée de notre commune ?

Nous le découvrons depuis plusieurs semaines mais connaissons-nous sa signification ?

Un panneau oui mais cela ne suffit pas, car c’est une dynamique d’engagement qui doit s’instaurer, une adhésion à la charte régionale existante.

La collectivité qui affiche cette volonté de respecter la protection de la santé et de l’environnement a aussi pour objectif de renoncer progressivement et durablement à l’usage des pesticides et de privilégier les techniques alternatives pour atteindre à terme la suppression des pesticides.

L’emploi du BRF sur les massifs à Saint Pardoux est un signe encourageant !

Quel est le contenu de la charte régionale ?

Le ministre de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat, a présenté, lors de la journée mondiale de la biodiversité la démarche « Terre Saine, communes sans pesticides ».

Il s’agit d’une stratégie affichée pour les 1.464 communes du Poitou-Charentes, mises en réseau, engagées dans la réduction de l’usage des pesticides sur l’entretien des espaces verts et des voiries dans le but de la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité.

Il s’agit de la création d’un label pour les communes les plus exemplaires.

Il s’agit d’une mobilisation des agences de l’eau sur les projets portés par les collectivités.

Il s’agit d’une éducation à la biodiversité dans les écoles avec le soutien de « Vigie Nature ».

Il s’agit du renforcement de la campagne « Jardiner autrement » pour aboutir à une diminution puis suppression des pesticides sur l’entretien des espaces verts et des voiries dans le but de la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité.

Et maintenant que reste t-il à faire ?

            *Signer la charte régionale « Terre Saine » ; la décision d’engagement de la commune est validée par une délibération.

            *Intégrer, dès la conception des sites concernés, les modalités d’entretien en intégrant cet objectif de suppression des pesticides.

            *Former régulièrement le personnel communal affecté aux travaux d’entretien pour une prise de conscience sur l’importance du respect de cette pratique et la mise en place de nouvelles pratiques.

            *Organiser une information régulière des habitants et des acteurs économiques sur le sens et l’intérêt de ces nouvelles pratiques part la concertation et en les associant aux changements.

            *Réaliser et communiquer chaque année un bilan sur ce qui a été réalisé.

Tout ne se fera pas en un seul jour !

C’est pourquoi on parle de papillons, attribués au fur et à mesure du respect des obligations, et en particulier les conditions de stockage, les conditions de travail et d’utilisation des produits des produits antérieurement utilisés.

Pour obtenir un papillon, la collectivité respecte les critères obligatoires suivants :

*Respecter les aspects réglementaires relatifs au stockage et à l’utilisation des pesticides,

*Elaborer et mettre en oeuvre un Plan d’Entretien. Les préconisations de ce plan seront appliquées sur un minimum de 15 % en surface des sites concernés.

*Enregistrer les pratiques afin de réaliser un suivi et un bilan annuel.

            *  Informer les particuliers sur la démarche mise en oeuvre, ses enjeux et ses objectifs, et sur différents thèmes liés à la présence des pesticides dans l’environnement.

Pour les particuliers des recommandations de bon sens peuvent être retenues :

http://www.terresaine-poitou-charentes.fr/-Comment-agir-.html

 

Une réglementation en évolution  avec de nombreux retours en arrière :

Décembre 2007 : à l’issue du Grenelle de l’environnement la France avait lancé en 2008 le plan Ecophyto afin de diviser par deux l'usage des pesticides d'ici à 2018. Depuis, alors que les études sanitaires et scientifiques montrant les dangers des phytosanitaires sur la santé se multiplient, l'utilisation des produits de l'agrochimie n'a cessé d'augmenter.

27/06/2011 : arrêté national relatif à l’utilisation restreinte ou interdite des pesticides dans les lieux fréquentés par le grand public et les personnes vulnérables (Directive européenne 2009/128/CE).

Depuis 2012, le gouvernement a élaboré une série de lois interdisant les substances chimiques, avec des réglementations et des échéances différentes selon les utilisateurs, professionnels de l'agriculture ou non (collectivités et jardiniers amateurs). Mais, pour l'agriculture conventionnelle (non bio), qui consomme 90% des 62 000 tonnes des  pesticides pulvérisés chaque année dans les champs français, seuls les néonicotinoïdes, pour la plupart des semences enrobées, seront interdits en 2018.

Juillet 2015 : la loi sur la transition énergétique stipule qu’au 1er janvier 2017, les collectivités auront interdiction de pulvériser des produits chimiques, pesticides, fongicides et herbicides dans l’espace public avec la mise en place du labet « Terre Saine ».

Printemps 2016 : l'Hexagone caracole toujours en tête des pays les plus consommateurs de pesticides : deuxième en Europe, derrière l'Espagne, et quatrième au monde. Pour tenter d'y remédier, un deuxième plan Ecophyto a été lancé ; il garde l'objectif des 50 %, mais l'a repoussé à 2025.

La future loi de 2016 n’est toujours pas votée.

Patientons encore quelques mois

et peut-être verrons-nous plus clair dans cette lutte

entre des intérêts totalement opposés.

Les Z’otres Z’infos se feront le devoir de vous en informer

Publié dans Vie locale

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