Les Z'otres Z'infos - le frelon asiatique

Publié le par Ah ! l'Info !

A gauche le frelon asiatique et à droite le frelon européenA gauche le frelon asiatique et à droite le frelon européen

A gauche le frelon asiatique et à droite le frelon européen

Comment différencier les frelons asiatiques des frelons européens :

Le frelon asiatique (Vespa velutina) est  plus petit que le frelon européen (Vespa crabro).

En vol, le frelon asiatique a un aspect sombre-noir  alors que le frelon européen présente un aspect général jaune; le frelon asiatique est capable de maintenir un vol stationnaire prolongé ce que ne sait pas faire le frelon européen.

Leur nid, le frelon asiatique niche très souvent en pleine lumière, son nid est  toujours visible par l’observateur alors que celui du frelon européen est toujours dans l’obscurité et n’est pas visible.

Le nid du frelon asiatique a une petite ouverture (moins de 4 cm) située en bas du nid puis sur le côté quand le nid commence à grossir. Celui du frelon européen a une ouverture large (plus de 10 cm), située en bas.

Le cycle des femelles, les frelonnes asiatiques apparaissent fin février, début mars leurs consoeurs apparaissent fin avril, début mai.

Leur mode de vie, le frelon asiatique n’a aucune activité nocturne contrairement au frelon européen qui vole de jour comme de nuit et qui est attiré par la lumière.

 

Quelles sont les origines des frelons asiatiques ? :

Une étude sur 3 ans, portant sur 170 frelons, dont 83 ont été capturés en France et 87 dans la zone d’origine de l’insecte a été menée par le CNRS, en lien avec ses homologues chinois et coréens. Ils ont identifié une même séquence ADN chez tous les frelons asiatiques étudiés en France. Ils ont donc conclu que ces insectes pourraient tous descendre d'une seule femelle, venue de l'est de la Chine dans un pot en céramique au début des années 2004.

La survie des colonies de frelons asiatiques :

"Théoriquement, l’absence de diversité génétique d’une population, condamnée alors à la consanguinité, limite ses performances et la conduit inévitablement à l’extinction.

Or, c’est tout l’inverse qui se produit pour le frelon vespa velutina. Depuis sa première apparition, dans le Lot-et-Garonne en 2004, l'insecte a conquis plus de la moitié du territoire et continue de progresser, chaque année d'une centaine de kilomètres. 

 

La reproduction des frelons asiatiques :

Les nids construits dans l'année se vident de leurs habitants en hiver car les ouvrières et les mâles ne passent pas l'hiver et meurent. Seules les reines et jeunes reines se camouflent dans les arbres creux, sous des tas de feuilles, dans des trous de murs, etc. ... pour en ressortir courant février et commencer à s'alimenter.

« Elles partent par vagues successives à l’automne et, quand on connaît sa capacité de dispersion de 60 kilomètres, il est clair qu’aucun piégeage ne peut freiner ce front d’invasion ». (Quentin Rome, responsable du programme d’étude du frelon asiatique au Muséum national d’histoire naturelle).

 

Ce sont les femelles qui fabriquent le nid, le premier dans un endroit protégé du vent et de la pluie puis y pondent et reconstituent une colonie. Quand la colonie est conséquente, la fondatrice quitte ce premier nid pour en façonner un autre, généralement dans un arbre, . Et quel nid ! il peut atteindre jusqu’à 1 m de haut et 80 cm de diamètre.

Un nid produit 13 000 individus entre avril et décembre, avec un maximum de 2 000 individus présents au mois d’octobre, et au moins 550 femelles sexuées, celles qui assureront la descendance l’année suivante.

Comment se débarrasser des frelons asiatiques ? :

 

- Par une régulation naturelle mais très insuffisante.

95% des frelonnes ne survivent pas à l’hiver. Sur celles qui restent en vie au printemps, 95% meurent à leur tour en combat singulier avec leurs sœurs et cousines.

Elles essayent de voler le nid qu’a commencé à préparer une autre. Plus il y a de reines présentes, plus la mortalité est élevée, si l’on en piège certaines, on libère le terrain pour d’autres qui n’auront même pas à se battre. 

 

- Par une éradication totale.

La seule solution pour se débarrasser du frelon asiatique, et qui a désormais colonisé 70% du territoire français, serait de tuer toutes les reines, sans exception et en même temps !

 

- Par l’usage de pièges tout aussi mortel pour ces frelons que pour tous les autres insectes. (Pour les scientifiques, c'est non seulement contreproductif, mais aussi néfaste pour de nombreux insectes qui y laisseront leur peau).

En 2009, à Bordeaux, une étude menée sur des pièges classiques – une bouteille renversée avec un liquide sucré au fond – a montré que seuls 0,55% des prises étaient des frelons asiatiques, et qu’en revanche chaque piège capturait 1 089 insectes en moyenne par semaine. En rajoutant une sortie pour les petits insectes, la sélectivité s’améliorait nettement, avec 6 insectes par piège et par semaine, mais seulement 1% de frelons ! Pas convaincant…

Pour être efficace il faut les piéger sur deux périodes :

De mi févier à mi avril et de octobre à novembre

La destruction des nids se faisant de avril à fin octobre

 

- Par la mise en œuvre d’appâts à base de phéromones.

Plusieurs laboratoires de recherche dont celui de l'Université de Tours, planchent sur la mise au point d’appâts à base de phéromones, qui permettraient d’améliorer fortement l’efficacité des pièges sans tuer tout ce qui vole autour.

Comment s’en protéger pour l’homme :

Le réseau des centres antipoison français n’a pourtant pu établir aucune corrélation entre l’arrivée de Vespa velutina et une éventuelle augmentation des piqûres d’hyménoptères en France.

Il est impératif de ne pas détruire seul un nid de frelons asiatiques car ils peuvent devenir agressifs et avec le risque de les disséminer plus largement.

Appelez les pompiers si c'est sur le domaine public ou une société spécialisée si c'est sur le domaine privé.

http://guepes.fr/societe/79-Deux-Sevres.htm

 

Comment protéger les abeilles :

L’abeille domestique fait en effet partie des mets prisés par l’hyménoptère. Sa technique est spectaculaire. En vol stationnaire devant l’entrée de la ruche, notre bestiole attend le retour d’une ouvrière chargée de pollen, descend en piqué, la fait tomber au sol, lui flanque un coup de mandibules derrière la tête, puis la démembre et l’emporte vers son nid pour nourrir les larves.

Si les grandes manœuvres de piégeage de printemps des reines se révèlent nulles ou presque contre Vespa velutina, reste qu’il faut protéger les ruchers des attaques.

 

A Pau un outil a fait ses preuves. Un grillage à mailles suffisamment larges pour laisser sortir les abeilles, mais trop étroites pour laisser entrer les frelons, protègent les ouvrières lorsqu’elles se placent sur leur planche d’envol, à l’entrée de la ruche, lieu favori des attaques du prédateur.

Les chercheurs soupçonnent en effet que les colonies d’abeilles domestiques meurent non pas parce qu’elles sont décimées par le frelon, mais parce qu’elles deviennent trop stressées pour sortir de la ruche.

Les acteurs de la lutte :

- La fédération régionale de groupements de défense contre les organismes nuisibles dont les coordonnées sont les suivantes :

http://www.fredonpc.fr/#!fdgdon-79/crgh

et en Deux-Sèvres (05 49 77 16 55) :

https://www.vivre-a-niort.com/fileadmin/fichiers/Docpdf/risques_majeurs/guide-frelon.pdf

- Les communes

Selon la hauteur où ils sont situés la destruction d’un nid coûte de 85 à 130 euros TTC.

Ces tarifs rebutent les propriétaires malgré leur bonne volonté.

C'est pourquoi de nombreuses communes ont pris des délibérations pour aider les particuliers qui se trouvent obligés de détruire un nid dans leur habitat.

Cette prise en charge communale varie de 50 à 100% de la somme dépensée.

Plus qu’une distribution de pièges, (500 euros inscrits pour 2015), qui peuvent facilement être réalisés par soi-même, une telle prise en charge communale serait un encouragement envers les citoyens pour qu’ils se mobilisent dans la signalisation des nids et ainsi lutter plus globalement et plus efficacement contre ce fléau.

En comparaison, une aide similaire à la subvention ouverte à l’association communale de chasse agréée (800 euros pour 2015) pourrait être inscrite au budget prévisionnel de 2016.

 

 

 

Publié dans Vie locale

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